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À la conquête du Myanmar

Le Myanmar ou la Birmanie? Wiki me dit que le nom officiel employé par l’ONU est Myanmar mais pour le Canada et les USA c’est la Birmanie. Bref, j’utiliserai les 2 ici, juste pour le plaisir. Ce pays de l’Asie du Sud-Est un peu à part des autres et méconnu vient de s’ouvrir au tourisme ces dernières années seulement. Et ça se sent. Il est plus difficile de sortir des sentiers battus, les hébergements sont en quantité limitée, les prix sont généralement plus cher qu’ailleurs en Asie, il n’y a pas de tuktuk ou autres arrangements de déplacements de blancs, peu de restos et/ou cafés de blancs mais il y a beaucoup, beaucoup de sourires. Des gens agréablement surpris de nous voir qui haussent la main en guise de salutation suivi d’un Minglaba bien chaleureux. Et chaque Minglaba est accompagné d’un sourire contagieux. Des enfants au regard intrigué qui nous sourient avec excitation sans nous demander d’argent. Des gens aimants et accueuillants qui sont toujours prêts à t’aider même si la barrière de la langue les rend souvent impuissants.

Ce qui caractérise aussi le Myanmar quant à moi est son habileté à combiner des lettres pour créer des mots qui ne se prononcent pas. Alors je vais m’amuser un peu avec vous.

On débute notre aventure à Yangon pour se diriger à Bagan, là où il y a plus de 1000 temples et stupas. Jusque là ça va? Donc à Bagan on visite d’abord le Shwesandaw Paya pour le lever du soleil, ensuite le Pyathada Paya pour le coucher. On va se balader à Nyaung-U en passant par Myinkaba, on fait un stop au Gawdawpalin Patho pour une visite. On part pour Mandalay le jour suivant pour découvrir Amarapura et son célèbre U-Bein bridge et on explore Sagaing et Mingun. On poursuit à Nyaungshwe, où on visite Inthein ainsi que le populaire monastère Nga Phe Kyaung. On visite Kalaw et Pindaya et on évite volontairement la capitale de Naypyitaw et la roche de Kyiatikyo pour retourner à Yangon.

Mon préféré est Nyaungshwe. Audacieux quand même. Si vous avez réussi à tous les prononcer vous avez gagné!

Bon, détaillons notre aventure en Birmanie plus adéquatement. Comme mentionné dans notre billet précédent, Christian et Charline se joignent à notre parcours à partir d’ici. On est plus que contents de revoir nos bons amis et comme Charline le dit, le Myanmar devient une excuse pour se retrouver et avoir du plaisir entre amis comme on le fait si bien à Montréal. C’est juste que maintenant autour de nous il y a des monsieurs en jupes, des temples pointus en or, des rues en terre et beaucoup de plats de riz.

Yangon


Notre court passage à la grande ville nous permettra tout de même de visiter le palais royal dès notre arrivée au pays, qui nous donnera une belle idée de la culture et des traditions religieuses de la place: des Buddha et de la feuille d’or. Beaucoup de Buddha, beaucoup d’or. En photo:

Bagan

Bagan est en quelque sorte le clou du spectacle au Myanmar, la cerise sur le sundae, le must-see de tous les voyageurs. En effet. Une vraie merveille. Plus de 4 000 stupas, pagodas et temples (encore aucune idée la différences entre les 3…) sur un territoire de 41 km carré de campagne aux routes de sable très peu peuplé. Une campagne qui garde son charme et son authenticité malgré les affluences touristiques. On enfourche nos e-bikes, soit des mobilettes électriques, pour découvrir les temples/stupa/pagoda à chaque lever/coucher de soleil pour tenter les plus beaux clichés typiques à la National Geographic. Somme toute, on réussi assez bien:


Bagan est définitivement un gros highlight de nos voyages, une des plus belle chose que j’ai vu. Malheureusement les photos ne rendent pas justice à cette splendeur qui nous ramène à l’époque des royaumes.

Mandalay et ses campagnes

La grande ville aurait pu être éliminée du parcours car en soit elle n’est rien de plus qu’une ville typique d’Asie qui grouille et qui sent parfois les égoûts. Mais juste pour les monsieurs en jupe, ça vaut le coup. Et surtout pour les environs, qu’on ira explorer en motobike cette fois. Le seul endroit au pays où on réussi a en louer car les motobikes sont plus souvent interdits aux touristes. JP apprendra à manier le scooter semi-manuel grâce à nos amis qui ont plus que donné en matière de moto dans leur périple. Les petites zezettes “gossent” un peu mais on réussi à découvrir des endroits splendides comme le fameux pont en teck le plus long au monde:

Des routes désertiques à travers les petits villages:


D’autres Buddha et d’autre or:

Et des lunchs servis “to-go”:

Après cette belle journée typique myanmarienne (Birmane est le meilleur terme…) à sillonner les rangs de campagne, on opte pour une journée canadienne: Un centre commercial climatisé (impossible d’avoir plus chaud dans la vie qu’au Myanmar…), une poutine et une pizza dans un shop de pizz “canadienne” (vous l’aurez deviné par les regards, la poutine était une total déception):  

Suivi d’un petit cinoche en anglais. Les garçons vont voir leur film de gars et Charline et moi optons pour Cendrillon. Saviez-vous qu’ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants? Une belle pause d’après-midi avant de se diriger vers notre prochaine destination.

Inle Lake et environs

C’est ici à Inle qu’on a envie de se poser un peu et se la couler douce en planifiant d’explorer les environs campagnards et montagneux à dos de motobikes. Hélas, impossible de les louer. On opte alors pour le traditionnel vélo pour se rendre au lac, qui est “seulement” 6 km plus loin. Mais avec cette chaleur, on pédale difficilement 1 km. On croise par magie un vignoble sur notre route qui offre des dégustations de 4 vins pour 2$. On n’en reste pas là et on se commande encore plus de vin car on apprécie bien la pause en montagne. Vin + soleil accablant, vous devinerez qu’on ne s’est jamais rendu au lac et qu’on a préféré rebrousser chemin pour aller faire la sieste! Anecdote vélo no1. Vous l’aurez devinez, il y en aura une autre!

Un autre très gros highlight du voyage est le fameux Inle Lake. Un immense lac où vivent plusieurs communautés flottantes: des maisons en pilotis, des quartiers complets avec resto, shops, etc. des jardins flottants où on cultive des légumes de toutes sortes sur l’eau, des pêcheurs acrobates qui rament avec leur pied (non, on ne sait malheureusement pas pourquoi) le tout coincé entre les montagnes et les petits villages. Du bonbon pour les yeux comme on dit, et pour la lentille:


C’est ici qu’on décide d’essayer de sortir des sentiers battus ou des trajets préconçus pour les touristes. On veut se rendre par nous-mêmes à Kalaw, encore plus en montagne donc on cherche la fraîcheur. On attrape un tuk-tuk pick-up qui nous amenera à la jonction principale d’où on espère attraper une autre pick-up pour nous conduire à Kalaw 2 heures plus loin. On est même muni d’un petit bout de papier sur lequel est inscrit “I want to go to Kalaw” en signes Birmans. On est prêt! On monte à bord d’un pick-up qui nous promet de nous amener à destination, mais seulement lorsque celui-ci sera plein, et pour le moment, nous sommes que nous 4. Et “plein”, ça vaut dire qu’il y a tellement de monde entassé à l’intérieur qu’on balace 4 ou 5 Birmans sur le toit avec les sacs de riz. Alors on attend. Un peu décourager mais bien content de se sauver du pattern touristique, pour “l’expérience”. Quelques minutes plus tard, on voit un gros bus voyageur de touriste et JP fait un léger signe de tête d’un air intrigué. Le chaffeur le voit, arrête le gros bus et nous invite à y monter, pour 1$ de plus par personne. “L’expérience” prend le bord assez vite et on embarque dans ce luxueux bus climatisé (yesss!) qui a même des télés dans les bancs! Byebye pick-up bondé, au grand désarrois du chauffeur bien déçu d’avoir perdu ses 4 proies blanches. Une heure plus tard, et la moitié de Alice in Wonderland, on arrive à destination.

On visitera les populaires grottes de Pindaya pas très loin qui contiennent plus de 2000 statuettes de Buddha…en or bien sûr. Je vous l’ai dit, beaucoup de Buddha, beaucoup d’or:


N’ayant pas grand chose à faire au milieu des montagnes de Kalaw, on décide de tenter le vélo pour explorer une deuxième fois. On se fait dire par l’homme qui nous prête les bécanes qu’il n’y a pas 1, mais 2 vignobles dans le coin! Oh la la, je sens que l’histoire va se répéter! On monte en montagne exténués par les 48 degrés mais avec l’espoir d’une pause vin au sommet. On tournaille et tournaille jusqu’à ce que quelqu’un nous indique une petite maison familiale qui n’a rien à voir avec un vignoble. On entre, la dame ne parle pas un mot anglais et papi et mami sont assis dans le salon. Elle nous présente les bouteilles de dégustation de son “vin” maison toutes poussiéreuses et surement ouverte depuis 5 ans. Elle verse le sirop-de-vinaigre dans un petit verre sur pied aussi plein de poussière et nous invite à goûter. ArK! Je suis certaine qu’elle s’est trompée, qu’elle nous a donné du dissolvant à ongle! C’est franchement les liquides les plus dégueux qui ont passé par mon oesophage. JP et moi on se regarde en se disant en français à quel point c’est infecte et qu’on va être malade en sortant d’ici, tout en souriant pour éviter tout soupçon 😉 On dit “Jesus Desmarais” (le “merci” Birman se prononce ainsi) et on sort en vitesse. Anecdote à vélo no2. Ce fut la dernière fois qu’on loua un vélo.

Le Myanmar en bref

La Birmanie (juste pour vous mélanger) se détache du reste de l’Asie par son aspect moins développé peut-être, plus campagnard, assurément moins ravagé par le tourisme ce qui est bien intéressant à découvrir car dans 10 ans le feeling ne sera plus le même. Par contre le gouvernement abuse un peu et profite du tourisme pour se renflouer les poches, au détriment de la population. Dommage. Des frais d’entrées à chaque ville ou presque de 10$ ou même 20$ directement dans les poches du gouvernement, en plus des boutiques enregistrées qu’ils ont mis sur pied pour vendre les cossins à touristes trop chers ce qui nuit vraisemblablement aux petits marchands locaux. Dommage. Un lourd passé politique se fait toujours sentir aujourd’hui. Un peuple qui n’avait jamais pu élire un gouvernement avant 2010 et encore, le gouvernement “élu” est considéré comme un des plus corrompu de la planète. Dommage.

La bouffe du pays? Peut-être pas notre favorite de l’Asie. Peut-être en avons-nous assez du riz et ses dérivés? Disons que la bouffe indienne nous manque un peu. Par contre, on n’a jamais mangé autant de peanuts. Des peanuts à tous les jours dans les plats, ou simplement servies dans des petits bols style apéro avec la bière. Aussi, mention d’honneur aux Shan noodles et aux salades de tomates ou avocats qui sont délicieuses!

Jamais nous n’avons connu une telle chaleur. Des 40 degrés et plus chaque jour, ça écrase. Nous sommes généralement débordant d’énergie en voyage, filant les activités une après l’autre mais ici, les petites siestes d’après-midi à la clim durant les heures de chaleur torride sont incontournables.

Ici, dans les restos, on appelle le serveur à coup de bec. Je m’explique. Comme lorsqu’on appelle un chien, ou qu’on flirt. Et bizarrement, ça marche à tout coup! On est hyper mal à l’aise de lancer des becs comme ça dans les airs mais à chaque fois, il y en a dix qui se retournent…

Et finalement, c’est ici en Birmanie que nous avons croqué nos plus beaux clichés de voyage. Des paysages enchanteurs, des gens souriants et volontaires, des stupas imposantes et scintillantes… On vous laisse sur cette beauté unique, en photo: 



Prochain billet: Les Philippines….en groupe!

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