Home sweet home Chiang Mai! Après un beau 8 heures de bus qui a été plutôt un 9 heures car on a “pogné un flat” (pas très sexy à l’écrit cette expression) en plein milieu de nul part, passer les douanes qui ont vraiment pas l’air des douanes, la quête d’un taxi à Bangkok (tous refusaient à cause de la congestion), 3 heures d’attente à la gare de train, un gros PFK pour souper, un super 15 heures de sleeper train, et plein de magnifiques rencontres, on arrive enfin à Chiang Mai, la magnifique. Si elle était une fille, Chiang Mai serait une beauté, naturelle, pas du tout prétentieuse, facile à vivre, toujours prête à t’offrir quelque chose à faire. Pour la première fois depuis notre départ, on se sentait un peu plus comme à la maison, dans une région qui est plus habituée au tourisme. Tout est plus “facile”. Communiquer, se déplacer, manger des burgers… On a adoré. Et que dire des pad-thais, JP en rêvait depuis notre départ!
Grâce à nos amis d’Angleterre rencontrés dans le tuk-tuk, on s’est trouvé une guesthouse en plein centre de la ville (avec piscine yay!), gérée par “Number 1” de son prénom. Une Thai mariée à un Américain. Très commun ici le mix blanc-bec/pad-thai. Une chambre “ben correct” pour 300 baths =10$ pour les 2. On est bien tombé, on arrive un dimanche. Et le dimanche au soir, c’est le Sunday Market. Le plus gros de Chiang Mai, et le plus beau marché ever! Stands de bouffe, de vêtements, de souvenirs, mais de qualité et très diversifié, qui fait toute la rue principale.

On décide finalement qu’à Chiang Mai, on va en profiter pour rien faire. On bouge tellement que ici on va se la couler douce, profiter de la piscine… Ouan ben ça n’a pas duré longtemps. Une heure après, on était sur un scooter, partant à l’aventure. On décide d’aller où les treks vont, mais sans un trek. Donc on loue un scooter, on se rend au parc national à deux heures de routes, on va voir les multiples chutes et on s’arrange pour dormir quelque part dans la jungle, on a vu qu’il y avait des huttes… C’est ça le plan. Ok mais il est 2pm, on va arriver à 4pm ou plus, le soleil se couche à max 6pm… Est-ce qu’on est sûr de trouver quelque part où dormir? Parce que de revenir, deux heures à la noirceur sur un scooter… pas sûr. Ok bon, on le fait. Mais là, la compagnie des scooters veut garder nos passeports, en garantie. Par expérience on sait que tous les hotels/guesthouses exigent un passeport pour dormir… Donc forcément la hutte va en avoir besoin… Résultat du dilemme qui dure une bonne demi-heure (les scooters qui veulent nos passeports, nous qui voulons les garder avec nous pour dodo dans la jungle), se termine par une p’tite canadienne qui pleurniche, disant “I don’t want to be stuck in the jungle…2 hours away”. Un peu la honte mais bon, on a fini par partir quand même. Deux heures de zézette (qui peut aller jusqu’à 90 km/h quand même!!), on arrive à Doi Inthanon, le parc national. La vue du sommet était magnifique. Et c’est peu dire. c’est grandiose, incroyable, splendide, et tout autre synonyme. C’est le plus haut sommet de la Thailande y parait, même si pas si haut: 2500m.


On s’est promené dans la jungle et les montagnes jusqu’à ce que la nuit tombe, pour se diriger dans notre hutte… Une vrai petite cabane des bois laitte à mort et bourrée de petites bestioles, mais pour beaucoup plus cher qu’à la ville (600 bath la nuit). La hutte d’à côté ètait occupée par un monsieur Allemand qui est là depuis quelques jours. On apprend rapidement que sa passion c’est les bibittes, quand on lui dit qu’on a vu une immense araignée dans l’autre hutte derrière. Il saute sur ses deux pieds en hurlant “it’s my hobby” et part à la chasse à l’araignée. On l’a jamais retrouvé mais le temps qu’on discute, il a attrapé quelques scarabés, criquets, et il a nommé à peu près chaque bestiole qui est passée. Tu lui parle de bibittes et ses pupilles se dilattent, il aime vraiment ça. Donc on l’écoute nous parler de bibittes toute la soirée et nous montrer ses livres sur les papillons thailandais et les scarabés… Il nous parle des araignées dangeureuses vs les non-dangeureuses. Très agréable, surtout qu’on dort dans une hutte à bibittes et que le bibitte-lover lui-même dort avec un filet et pas nous… Bref, à parler bibittes comme ça, ça se met à nous piquer partout alors on va se coucher, en disant à notre voisin qu’on va venir le réveiller si on trouve une bestiole d’envergure pour sa collection. Vous vous doutez de la suite, au moment où on se disait qu’il fallait dormir et arrêter de regarder partout pour les bibittes, JP aperçoit une giga-mega araignée dans le coin au plafond. Oh shit. Bon, allons réveiller l’insecto-obsessif. Il se lève d’un bond, attrappe son bocal et son filet, et entre dans notre chambre en mode chasseur. Il voit l’araignée. Premier réflexe, il dit son nom latin suivi de “Ohh dîss, dangerrrous”. Nice. Il poursuit : “Dîss I don’t keep, I kill”. Mais encore: “You can’t slîîp with dîss here, I kill”. Et pour finir: “Îf spider tssss (en mimant une morçure sur son bras), you big prrroblem”. Nice nice… Ben sûr, il essaie de la tuer et manque son coup. L’araignée disparait dans un trou. On se souvient de ses dernières paroles, vous pouvez pas dormir avec ça ici, trop dangereux. Et le bonhomme a 30 000 sortes de bibittes à la maison. Alors on prend ses paroles pour du cash. Ou pas pour du cash? Anyway. Donc il se met à boucher le trou avec des branches, nous disant que c’est un “one way” et que l’araignée peut pas sortir (mais comment il sait, c’est dans le plafond ?!?!) et part avec un “good night” en riant. Résultat, on a dormi avec la lumière ouverte, se réveillant de temps à autre en fixant l’effroyable trou. Mon outfit pour la nuit. Je me suis réveiller dans la même position:

Le lendemain, on fait le tour du parc national pour voir les multiples chutes, les villages, la beauté de la jungle. De retour à la ville, on se dit que là c’est vrai, on fait rien ce pm et on relax. Une demi-heure plus tard, on est dans le tuk-tuk direction un jardin d’orchidée. Ceux qui me connaissent comprendront que j’étais en extase!!! Ensuite direction allons jouer avec des bébés tigres! Quelle merveilleuse expérience! Ils sont si jeunes et si enjoués, beaucoup plus “vivants” que les gros. Et pas mal moins épeurant, on aurait dit des gros chattons. Justement, même effet que les chats pour JP, quoique 10x pire: méga crise d’allergie dans le parc à tigre! On le bourre de bénadryl puis bebye! Le plus drôle c’est que le lendemain, il avait encore ses symptômes… Pour finalement se rendre compte qu’il portait ses shorts de la veille! Et les bébés tigres étaient toujours en train de jouer avec ses cordons de shorts… Oups!


On quitte finalement Chiang Mai pour un 3 jours de voyagement pour se rendre au Laos, à Luang Prabang. En chemin, on voit le plus magnifique temple qu’on a vu près de Chiang Rai:


Suite sur le Laos dans le prochain billet!