Comme je le mentionnais dans le billet précédent, le tra la la ne se terminait pas là… Suite en Nouvelle-Zélande.
Le pays se divise en 2 iles, l’ile du nord et l’ile du sud, qui communiquent par un ferry de 3 heures et demi. On arrivait premièrement à Auckland, tout au nord de l’ile du nord. Vous vous demandez pourquoi diable on a pas commencer là, et qu’on a plutôt pris (encore) un autre avion pour se rendre à Christchurch, au milieu de l’ile du sud? Simple. Le maudit campervan. On a fait des recherches, et des recherches, et des envois de soumissions, et des bookings, et des envois courriels… Rien n’était disponible pour la route du nord au sud. Tout était hors de prix. On a besoin d’un campervan pour coucher 4 personnes, donc plus difficile à trouver qu’une van pour 2. Donc à quelques jours de notre arrivée, n’ayant toujours pas trouvé notre maison portative, la seule option était de faire la route inverse, sud-nord, donc de prendre un 4e vol et ainsi, bénéficier de 60% d’escompte sur le campervan! Pas pire rabais. Notre euphorie du deal s’arrête net frette sec à notre arrivée au bureau de Britz. Le gars veut nous vendre une assurance (dans le genre du vendeur BestBuy qui veut te vendre une garantie qui coûte la totale) qui coûterait 65$ de plus par jour. Pas 10 piasses de plus, soixante-cinq (plus percutant en lettre!) x 17 jours. C’est le prix du campervan. Et pour nous convaincre de prendre cette option, ils nous vantent les extras: chaises et tables pliantes. Ouan. Non merci, nous on a des assurances sur la carte de crédit parait-il. Il nous dit alors qu’habituellement ces assurances ne couvrent pas les véhicules récréatifs. Ouan ouan. On envisage alors les autres options moins chers, on appelle les compagnies de carte de crédit pour vérifier la couverture, on se gratte la tête en se disant que notre sentiment de victoire vient de s’éteindre. Bref, quelques heures de gossage et de refus de payer si cher, on se retrouve à dire oui à sa maudite assurance. Il a gagné, et nous on est 2 fois plus pauvre. Mais complètement protégés quoi qu’il arrive, avec chaises pliantes et table en prime. Win win. Ah et dans cette option attrappe-touristes, ils incluent la taxe d’essence. De quoi? Oui oui, ce que tu paye à la pompe n’est pas le vrai prix et sera soumis à la taxe qui va selon le nombre de kilométrage. On fait deux iles de haut en bas, la distance nous couterait cher. Et il est combien ce gaz à la pompe (avant la fameuse taxe)? 1,50$ le litre. Diesel. Le gaz normal? 2,15$ le litre. Plus taxes n’oublions pas! Et on dit que le gaz est cher au Québec…
Donc fauchés mais tellement heureux de cette escapade qui commence, on fait le petit tour éducatif sur notre campervan, ils nous montrent le piton pour ci, le piton pour ça, comment se brancher, comment vider la toilette… Ce que nous avons volontairement décider de ne pas mémoriser… Avant de partir pour l’épicerie, première tâche ultra excitante de la journée, liste en main, notre vendeur nous montre une jolie petite armoire pleine de trucs à manger de type “donnez au suivant” rapportés de d’autres voyageurs. Ah oui? On peut prendre ce qu’on veut? Parfait alors les mouettes du Québec s’en donnent à coeur joie, on pogne un sac d’hockey qui trainait et on ramasse tout! Du café au papier de toilette, passant par le reste de soupe miso. On prend même nos douches chez Britz, pour économiser notre eau.
On est finalement prêt à partir à la découverte de la Nouvelle-Zélande.
On dit que pour faire de beaux rêves, il faut compter les moutons. Ben ici, il y a 33 millions de moutons, alors ça vous donne une idée à quel point c’est un pays de rêve. Tout est beau, les vues sont superbes de partout, la flore est époustouflante partout, tout le monde est ultra gentil (malgré qu’ils disent un “bîd” au lieu d’un “bed” et “yîs” au lieu de “yes”) mais il fait un froid glacial. Dans le genre de y fait frette en ****, à la québécois. Pas de neige ni de gèle en Nouvelle-Zélande, mais des froids humides qui te glacent les os. Du moins dans la région de Christchurch. Avant de prendre possession de notre campervan, et avant tout ce casse-tête d’assurance, on a fait une petite virée en ville pour visiter de 1, et s’acheter mitaines, tuques et polar.
Le lendemain, 12 heures de sommeil plus tard, on repart à l’aventure! On est donc bien équipé et au chaud dans notre maison, on roule, on chante, on s’arrête pour prendre des photos, on capote…et boom! Notre maison n’avancent plus. Impossible d’embrayer les vitesses. On est en plein milieu de la route, sur l’accotement, à se demander quoi faire. On a pas de téléphone, on est au beau milieu de nul part. On arrête alors une voiture et les néo-zélandais acceptent gentiment de nous prêter leur téléphone pour appeler le service d’assistance routière. Quelques minutes plus tard, la police arrive. Il nous assiste dans tout ce processus, discute avec la compagnie lui-même, pour finalement partir et nous dire qu’on aura un remorqueur sous peu. Nice. On se prépare donc un petit diner sur l’autoroute avec vin et vue sur les montagnes et le lac mirroir. On a vu pire.
On nous apporte finalement un autre campervan en fin de journée, identique au premier. Au final, on est bien content d’avoir dû faire un arrêt imposé ici, dans le petit village coquet du nom de Twizel, pour avoir pu découvrir la région du Mont Cook. On switch les bobettes d’une roulotte à l’autre et c’est reparti!! Direction Queenstown!
Queenstown, la belle
Il est maintenant 16h et il faut passer aux choses sérieuses, car à Las Vegas, le combat de GSP vs Hendrix débute bientôt. On part à la recherche d’un bar sportif dans la ville. On se promène dans les petites rues chics de Queenstown, et on entre au EXTRÊME bar, qui est emplie de gens venus voir le combat … et encourager l’adversaire du chouchou québécois. JP et JP se pognent avec 7 américains venus criés pour le méchant Hendrix, les JP commencent à se battre, envoient un coup de poing sur la gueule de l’un, un uppercut sur un autre… Le bordel est pogné! Ben non!! Cette partie est fictive, elle a été ajouté pour agrémenter ce bout de l’histoire. Alors on entre dans le bar qui est réellement plein, et on se commande de la bière. On écoute le combat et comme les 6 millions de québécois qui l’écoutent, on est attristé par la prévisible défaite de GSP, jusqu’à ce que les juges annoncent qu’il est le gagnant. On ne comprend pas vraiment (comme probablement les 6 millions de québécois qui l’écoutent). On repars donc confus, mais heureux!
Là, c’est le moment de se trouver une place gratis pour faire dodo… Pas évident de stationner notre manoir sur 4 roues, disons qu’il ne passe pas inaperçu. Puisqu’on est pauvre et cheap, on ne veut pas payer pour ces sites DOC qui coûtent 6$ par personne par nuit pour simplement avoir accès à une toilette. Pipi dans le bois ce sera, ou McDo pour les no2. Donc on fini par trouver un endroit où on peut se stationner gratis dans le fin fond d’une route déserte et lugubre… Il est 11 heures pm. On fait le tour, question de trouver LE spot de parking idéal et on croise… Un couple de fantôme, flottant sur le bord de la route. Lui, grand monsieur grisonant tout de noir vêtu, elle, dame à la peau blanche translucide vêtue d’une grande robe blanche à volants. La chienne nous pogne comprends-tu. On trouve alors un petit stationnement au beau milieu des montagnes et des moutons, on se couche et on se met à se faire des scénarios épeurants. Du genre “Hey, imaginez si les fantômes viennent nous hanter cette nuit?!”… Ou “Hey, imaginez si on se réveille et on voit Saruman nous espionner par la fenêtre!!”. Ça vous donne une idée de la nuit qu’on a passé…
Tristesse des glaciers…
“Une promenade en mer, une promenade en mer”
Et toute bonne chose a un vin…
Encore quelques photos :
