Nous quittons Mysore, la grande ville culturelle de l’Inde du sud et ville source du yoga, pour entreprendre un autre beau 12 heures d’autobus de nuit. Une autre belle façon de ne pas dormir et d’entendre les doux sons de klaxons pendant 12 heures. Direction: Hampi.
les hippies de Hampi

Arrivé à Hampi, on confirme la légende qui prétend qu’ici, le temps s’est arrêté. En pleine campagne, les vaches sont plus nombreuses que les motos, et les ruines nous transportent à une autre époque. C’est Angkor Wat (Cambodge) en mini format.

On est accueilli par des singes super sympa qui par dizaines se baladent dans les branches pour nous souhaiter la bienvenue. Un d’eux nous propose même de nous faire un lift:

Ce type de singe est beaucoup plus amical même si beaucoup plus gros que le célèbre macaque qu’on a appris à détester au fil des voyages… (Référence à notre attaque aux primates en Malaisie l’année dernière).
On a surnommé Hampi le pays des roches, ou encore le pays du chocolat de Super Mario World au Super nint. Des tas et des tas et des tas de roches partout où tu regarde. On se demande si ce paysage magique et ô-combien différent a été crée par l’homme ou si c’est naturel. Ça semble tellement irréel qu’on croiera que certains indiens se sont amusés à déplacer des roches plus grosses que mon condo pour finalement apprendre qu’il s’agit simplement du résultat de mouvements de terrain volcanique. Beaucoup plus valable que notre théorie.

Les ruines sont aussi bien impressionnantes. On décide d’écourter notre tournée des ruines au plus possible, considérant qu’on est encore saturé des ruines du Cambodge de l’an dernier. On apprécie beaucoup ces visites et on prend tout cela bien au sérieux:

Bref, Hampi égale singes, vaches, ruines, roches, rizières, temples et le meilleur, Hippies. On réside dans un petit site de mini huttes assez rustiques qui se nomme chez Bobby “One love”.


On apprécie aussi Hampi par son éloignement. Un endroit calme en Inde, c’est rare. On est au beau milieu des roches et des rizières avec étonnament plus de blancs qu’on en a jamais vu depuis le début du voyage. Ce qui n’est pas non plus désagréable car plus y’a de touristes, plus on trouve 1) du hummus et 2) des soirées ciné! Et que dire des croissants aux nutella…Mmmm. Il arrive toujours un moment en voyage où on apprécie un peu de “chez soi”. Mon manque de hummus commençait à se faire sentir. Nos petites soirées ciné au petit resto du coin, couchés sur des coussins multicolores par terre, bière en main, étaient parfaites. Captain Philipps la première soirée laissera place au beau couple Ryan Gosling/Emma Stones dans Crazy, Stupid, Love le lendemain. Vive les coins de hippie.

Notre fameux pays des roches nous offre des vues incroyables si on ose escalader un peu ses rochers. Un coucher de soleil qui nous donnent des allures dorées/bronzées:

Un temple qui est perché au dessus du monde:

Des terrasses de riz à perte de vue:

C’est beau, le pays du chocolat de Super Mario.

la fiesta à Goa

On part de Hampi pour encore se tapper un 12 heures de bus de nuit. Non, on n’apprend pas de nos erreurs. En fait, même si c’est le transport le plus désagréable, c’est le seul qui nous permet de rejoindre les fameuses plages de la côte ouest. On nous dit qu’on arrivera à Goa, Palolem (Goa sud) vers 6:30am. Parole d’indien. Ce qui nous laissera le temps de magasiner un peu pour se trouver une jolie petite hutte en bord de plage. Car non, toujours pas de réservation quand on débarque dans une autre ville. Je vous l’ai dit, on n’apprend pas de nos erreurs. On se fait réveiller en sursaut à 3:30 du matin pour se faire “kicker out” de l’autobus. “Canacona, Canacona, out, out!”. Whattt? Non seulement on est au beau milieu de la nuit, on n’est pas dans la bonne ville, et on est les seuls 4 bozos à débarquer ici?? C’est ça, parole d’indien. Par chance qu’il y avait un seul tuktuk sur place pour nous amener à Palolem 4km plus loin et nous indiquer un bar ouvert 24h. Car non, on ne peut pas “magasiner” notre jolie petite hutte en bord de plage à 4am. Bon, on switch en mode soir, on se commande un mojito même si on vient de se lever, on commande de la pizz, on joue aux cartes et on attend que le soleil se lève. C’est une drôle d’expérience d’entrer dans un bar à 4am quand tu viens de te lever et de voir les gens complètement bourrés qui chantent à tue-tête et qui titubent…
On laissera tomber la petite hutte en bord de mer insalubre pour finir au guesthouse suggéré par le Lonely Planet où on passera un agréable séjour sur les plages du sud de Goa: Palolem, son petit frère Patnem, et sa grande soeur Agonda, magnifique et désertique. On enfourche nos “becyk” à gaz et on fait la tournée. Bronzage, lecture, kayak au coucher du soleil…



… Et party! Mais pas n’importe lequel, un beau gros party silencieux! La plus fascinante, incroyable, perturbante, amusante expérience de nos vies. Une loi est passée à Goa il y a quelques années concernant le bruit. Goa est reconnu mondialement pour ses partys de plage qui font le bordel et qui ne finissent jamais. Le gouvernement a donc ralenti le tout en imposant un couvre-feu pour la musique. Dès 11h, plus de musique dans les endroits ouverts. Quelqu’un d’assez brillant quelque part a eu la meilleure idée du siècle: faisons quand même des partys en bordure de la plage mais chacun aura… ses écouteurs sur les oreilles! Donc chacun aura son propre party, dans sa tête!



On quitte le sud de Goa pour se diriger au nord, 2 heures de route environ, où on se louera un bel appartement pour les 4 dans un domaine de riche avec piscine, resto, air clim, cuisine complète. Wow! On va enfin pouvoir cuisiner!! Premier soir, on tente la poutine. Lors de notre première épicerie, on tombe un peu par hazard sur des frites congelées McCain. Jackpot!! On achète un bloc de cheddar et on part à la recherche d’une sauce qui pourra imiter le gravy. Le seul sachet avec du potentiel s’appelle Masala-quelque-chose, comme tous les autres sachets en fait. On essaie! Notre poutine version indienne est excellente, même si on a tous regretté le lendemain d’avoir choisi une sauce si épicée!

JpR a la brillante idée de se lancer un défi: une journée les femmes cuisinent pour les hommes, et le lendemain l’inverse. “Un souper presque parfait” version backpacker. C’est notre seule tâche ou mission alors on met le paquet. Le plus amusant a été de trouver des fruits de mer. Car non, il n’y a pas d’épicerie ici où tu trouve de la viande ou des poissons. Il s’agit plutôt de marchés locaux où il y a probablement plus de mouches que de poissons. Et ça pu, incroyable. Et c’est ici qu’on va acheter crevettes, calmars et poissons. Entier bien sûr. Pour quelques rupees, un homme en bordure du marché avec ses couteaux sales et ses mains pleines de sang et d’écailles de poisson t’offent de le vider et le préparer.


Manue et moi avons aussi travaillé fort: on offrira un menu Tapas, écrit à la main par contre, incluant: remoulade de concombre à l’aneth, salade de pâtes froides aux aubergines et calmars grillés, accras de poissons et aioli, mijoté de crevettes et noix de cajous sautés au lait de coco et masala, et une salade tomates/mangues. Et on se donne pour la prep: vin, chandelles, musique, encens et serveuses habillées en saree version sexy. On s’amuse, des trucs de fefille. Deux belles journées/soirées à bien manger.
On fait bien sûr notre tournée des plages du nord de Goa. Les plages sont beaucoup moins calmes et paisibles qu’au sud. Les indiens en vacance se ruent par milliers sur la plage et semblent être des fans finis des sports nautiques. Les plages sont bondées, bourrées, remplies de monde, de bateaux, de sea-doo, de banana rides, de parasailing… Du monde au mètre carré comme on en a jamais vu!! Moins le fun (voire impossible par endroit) pour la baignade en bikini mais tellement impressionnant et différent de tout ce qu’on a vu en terme de plage partout ailleurs.



On enfourche encore nos petites zézettes pour faire la tournée des plages encore plus au nord. Car on avait entendu parlé de Goa comme le coin des hippies qui font le party en fou mais on n’en avait pas vu tant que ça, pas autant que des Russes en-tout-cas. Y sont partout les Russes à Goa en passant. Et potin potin, les indiens ne les aime pas. Mais on ne sait pas pourquoi. C’est donc ici, à Munjim, Ashvem et Arambol qu’on retrouva les plus belles plages et…nos hippies. Mine de rien, on s’en ennuyait de nos hippies. Ils étaient juste plus au nord, là où les petits villages reculés offrent des plages quasi-désertiques et beaucoup plus tranquilles pour fumer la ganja… One love!



La surprenante ville de Mumbai


Magasiner comme des déchainés de la vaisselles, des vêtements, des cadeaux dans les multiples marchés et bazars:


Que les garçons se sont payés la traite au barbier le plus réputé au monde:

Qu’on s’est donné bonne conscience en achetant de la bouffe à quelqu’un de la rue (attention, la photo risque d’en choquer plusieurs):

Et qu’on a terminé la journée au plus beau et excentrique bar qu’on ait vu:

Une journée parfaite. Il faut considérer qu’on habite dans le quartier qui, selon ce qu’on voit, doit équivaloir au vieux port de Montréal. Même si on dort à l’armée du salut pour une chambre crasse au prix le moins cher possible incluant le petit dej…

Car Mumbai, ce n’est pas juste Colaba ou Fort, les beaux quartiers plus riches où tout semble rose bonbon. Mumbai c’est 60% de slums, je le répète. Les bidons ville, les favelas indiens… Du mondre pauvre, de la pollution, du crime… Et beaucoup de gens qui vivent dans la rue, spécialement des jeunes femmes avec leurs enfants. Beaucoup d’enfants. C’est difficile de rester indifférent devant tant de misère. Une réécoute du merveilleux film Slumdog Millionnaire vous donnerait une bonne idée. On a donc été chanceux d’attérir dans l’un des plus beau quartier de la ville pour nous faire apprécier notre expérience. On les vit ici et maintenant, les forts contrastes de l’Inde. La face cachée de Mumbai, c’est plus ça:

Ou ça, c’est la “salle de lavage” de tout Mumbai. Sans machines à laver bien sûr:

Notre découverte chouchou de Mumbai a été la plage de Chowpatty. Une plage en plein centre-ville où on ne se baigne certainement pas mais la place est parfaite pour du “people watching”.



On ne regrette finalement pas notre passage à Mumbai et on y passera deux belles journées et demi avant d’embarquer pour 17 heures de train direction Jodhpur.
Souhaitez-nous bonne chance et à bientôt!!
Prochain billet: Jodhpur, Jaisalmer et New Delhi
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