#vanlife avec bébé: Viva España!
Toujours avec notre maison de 7 mètres carré sur le dos, on “traverse” la frontière portuguaise/espagnole aussi simplement que de traverser Laval/Montréal par le pont Médéric Martin. Un panneau “Bienvenido en España” nous accueille, sans étampe dans le passeport hélas.
Nous voici en territoire espagnol, là où la sangria fraîche, les tapas salivants, les jupettes de flamenco et les churros au choco font la fiesta.
Andalousie: Sevilla – Gibraltar – Ronda – Malaga – Cordoba – Grenade
Premier arrêt, Séville. Quelle ville! Un gros gros coup de coeur pour JP et moi. Difficile de parcourir la ville en #vanlife, on se niche dans un stationnement payant bien connu des caravaniers en périphérie de la ville. Soleil et ciel bleu au dessus de nos têtes, 31 degrés au thermomètre, on parcourt la charmante capitale du flamenco en poussette. On visite la Plaza de España, le Real Alcazar (où a été tourné le royaume de Dorne dans la série culte Game of thrones, 4e photo ci-dessous), on admire la Cathédrale de l’extérieur et on déambule de longues heures dans le labyrinthe de rues étroites en pierres anti-poussette du Barrio Santa Cruz.
Côte est: Torrevieja – Alicante – Benidorm – Valence
On en avait un peu marre des châteaux et autres alcazabar du coin alors on revient sur la côte vers le soleil pour tranquillement débuter notre montée vers Barcelone. À 50km au sud d’Alicante, on découvre la petite ville de Torrevieja, là où 20 000 touristes suédois ont élu domicile. Même les restos ont des noms suédois! Pourquoi? Parce que ce sont les snow birds d’ici. 3000 km à parcourir pour un peu de soleil, à bord de leur motorisé tout équipé, satellite et plancher chauffant. Dans la région, On retrouve nos beaux panoramas #vanlife de bord de mer, on explore les dunes de sables et on se dandine dans les salinas rosées.
Petit détour par Benidorm pour un beau trekking à flanc de montagne. Raf a parlé tout le long. 1h30 de trekking, 1h30 de badada-dabada-badabababa-dada.
Dabada-baba-dabababa-ba.
Badabababababababababababa.
Et encore….
badada-dabada-badabababa-dada.
Dabada-baba-dabababa-ba.
Badabababababababababababa.
Dabada-baba-dabababa-ba.
Badabababababababababababa.
Maintenant Valence, la magnifique. 2e coup de coeur après Séville. Ah! Qu’on se sent bien ici! Et qu’est-ce qu’on fait quand on se sent bien quelque part? On mange!! On mange, on mange, on maaaange. En moyenne, 7 repas par jour! Mais un repas de tapas, ça compte presque pas. On est allé se balader au marché (on adooore les marchés!) et bien qu’on avait déjeuner à la van avant de partir, à 11:30 on avait nos 3 repas de la journée, petit vino inclus. Du jamón, des bocadillos, de la totilla, un pepino, une pasteleria… c’est sans fin! J’utilise toujours l’excuse de “j’allaite j’ai le droit” qui m’a valu une gelato quotidienne jusqu’à présent. Pain / charcuterie / fromage / vin / gelato c’est la joie!
À Valence on mange, on se balade à la ville, on visite la plus vieille arène de corrida de la région et on va se perdre avec les requins au plus gros aquarium d’Europe.
À part ça nous ça va, la routine quoi. On est devenu maître dans l’art de la #vanlife, on clip-déclip-pousse-tire la banquette en 2 temps 3 mouvements, c’est presque devenu une danse: Tu prends le bébé – je tire-pousse. Je change la couche – tu clip-déclip… secoue les draps, pars le bruleur, sort les fourchettes, et alouette. On est des pros, je ne me cogne plus la tête partout. On y prend goût à la petite maison. Disons que le ménage n’est pas trop long à faire, et que tu ne peux pas vraiment te perdre entre le salon et la cuisine. On songe à s’installer dans notre salle de bain au retour à Montréal, pour facilité la transition. Ça, où dormir les 3 dans la bassinette. On réfléchit.
Donc c’est ça là, pas d’anecdote spéciale à raconter… sauf peut-être la fois où on a dormi dans un nid de chauve-souris et que j’avais la peur de ma vie à chaque pipi accroupi…
Ou encore la fois où j’ai dit à JP, pleine d’assurance, qu’ici en Europe ils avaient des colombes sauvages… quand en fait ce ne sont que de vulgaires pigeons albinos.
Ou le fait que je puisse parler vraiment courament Espagnol, je ne cherche pas mes mots et les paroles affluent comme une locale, mais que je ne comprends RIEN quand les gens me répondent. Je n’ai pas l’air très intelligente le regard vide ensuite…
Ou encore la fois où on pensait qu’on était un jour férié – 4 jours de suite – quand on vagabondait dans les villes désertes en plein après-midi. On a compris le 4e jour que 4 fériés de suite c’est un peu improbable, c’est simplement que tout est fermé pendant la siesta…
Ou le fait que les gougounes à JP décolorent sur ses pieds (bleu marin), qu’il en met partout sur nos draps déjà pas très propre parce qu’on se lave aux 4 jours, qu’elles sont brisées à 2 endroits et qu’il REFUSE d’en acheter des nouvelles… ça me rend folle!
Ou finalement le fait que Raf a eu 5 mois le 8 novembre, qu’il se développe beaucoup trop vite, qu’il parle sans arrêt et nous on perd notre bébé. Il vient de se sortir d’un rhume de bébé morveux juteux dégueu. Donc pour Raf, son voyage se résume à: une gastro, une prune au front, une attaque de piqûres de moustique, un gros rhume et des débordements de couche quotidiens. Le tout, avec le sourire. Parlant de sourire, ce p’tit bonhomme sourit à tout le monde. Et le monde, le monde aime les bébés. Encore plus les bébés qui sourient. Muy simpatico, qu’on lui dit. Gordito aussi. Et quand on leur dit qu’il s’appelle Rafael, oh là là c’est l’attachement instantané. Et qu’en plus on l’écris avec un “f” comme un vrai Portugais/Espagnol, ouff là c’est l’adoption! Les gens aiment les bébés.
Ça fait le tour, on s’en va chercher Krystel et Gab à l’aéroport pour 1 semaine à Barcelone. On veut aller manifester nous aussi pour l’indépendance catalane.
Vive la #vanlife!!